Les mauvais chiffres du transport ferroviaire dans l’UE

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31/05/2016
Transport - Fer

Le rapport dressé par la Cour des comptes européenne après audit de cinq pays (République tchèque, Allemagne, Espagne, France et Pologne) est critique en absence de libéralisation effective du secteur : loin d’être plus performant, le transport ferroviaire est même en recul depuis 2011.
L’UE n’est pas parvenue à renforcer le transport ferroviaire de marchandises qui ne fait pas concurrence au transport routier contrairement aux objectifs politiques affichés de l’UE énoncés dans le livre blanc de 2011 de la Commission (transférer le routier vers le rail). Et, selon le rapport de la Cour des comptes européennes publié le 25 mai 2016 les causes sont les suivantes :
  • l’absence de performance du transport ferroviaire : insuffisance de la part modale du fret ferroviaire et des volumes transportés, manque de concurrence sur le marché, inadaptation des procédures de gestion du trafic, lenteur des trains, contraintes administratives et techniques et infrastructures obsolètes ;
  • et les entraves stratégiques et réglementaires à sa compétitivité : libéralisation du marché disparate selon les États membres, défaut de compétence des organismes de contrôle, inégalité de traitement des nouveaux transporteurs, pratiques préjudiciables à la concurrence, procédures de gestion du trafic inadaptées aux besoins du fret ferroviaire, augmentation du coût et de la complexité du transport, manque de transparence empêchant l’amélioration du service à la clientèle, coût d’accès aux infrastructures élevé.
La Cour des comptes européenne dresse une liste de recommandations sur les points faibles du transport ferroviaire de fret, notamment sur la répartition égalitaire des sillons, la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles, le respect des règles européennes édictées (le 4e paquet ferroviaire en cours de développement ainsi que le Livre blanc de 2011 de la Commission européenne) avec une répartition plus appropriée des fonds disponibles.
Sur ce point, voir Le Lamy Transport, tome 2. 
Source : Actualités du droit